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Dominique Ghesquière

Du Mardi 1 Juin au Mardi 31 Août 2010


Il se dégage des objets réalisés par Dominique Ghesquière une forme de mélancolie douce, un souffle de tristesse, comme si quelque chose s’échappait d’eux. On évoque souvent à son sujet les gestes du retrait, du déplacement, de l’inversion, ou encore une inquiétante étrangeté...

Les dernières oeuvres produites en amont de sa résidence à Lindre-Basse et présentées actuellement dans le cadre d’une exposition personnelle à La Station à Nice marquent un pas de plus en ce sens.

bouquet de tulipes pourrait plaire à la mélancolie d’un Des Esseintes, esthète désoeuvré et personnage principal du roman symboliste de Joris Karl Huysmans, A rebours. De ces fleurs assemblées, il ne reste que la forme, mais la couleur a disparu, comme si on avait retiré l’essence même de la fleur et qu’elle avait été privée de lumière depuis sa naissance. Figure de l’absence et de la disparition, bouquet de tulipes est un fantôme de lui-même, on pourrait presque parler d’objet-zombie, vivant et mort tout à la fois. La virtuosité technique mise en oeuvre dans la réalisation de chaque pièce, quelque soit le matériau (broderie, faïence, béton ou résine moulée ...) donne aux objets de Dominique Ghesquière une délicatesse et un réalisme tout aussi troublant que séduisant.

La particularité de ces oeuvres, c’est leur dimension tactile, qui donne immédiatement envie d’en faire l’expérience par le toucher, comme pour vérifier les multiples hypothèses qu’elles font surgir. Plus elles semblent fragiles, plus elles nous invitent à les effleurer, qu’il s’agisse de briques en sable, de papier froissé ou encore d’un escabeau en faïence.

À sa manière, Dominique Ghesquière souligne que le pendant à la fragilité et à l’évanescence pourrait bien être la force et la stabilité. Si celles-ci doivent passer par une forme de destruction ou d’effacement, qu’à cela ne tienne. Elle réalise par exemple un échaffaudage en béton, matériau réputé des plus solides, et qui rend paradoxalement l’objet très fragile. Cette ambiguïté se retrouve dans l’oeuvre intitulée feu de bois, composition de branches en bois de filaire, consumées et transformées en charbon, qui pourrait lui-même devenir le combustible d’un feu à venir. feu de bois évoque la trace d’un événement passé, suspendu dans le temps d’un usage incertain.

En troublant notre perception, les oeuvres de Dominique Ghesquière deviennent des figures du doute en puissance.

Née en 1953, elle vit et travaille à Paris. Diplômée de l’Ecole Nationiale des Beaux-Arts de Lyon en 2001, elle est représentée par la galerie Chez Valentin à Paris.

www.galeriechezvalentin.com

 

EXPOSITIONS PERSONNELLES

2009

  • penser rêver, Galerie Chez Valentin, Paris
  • Vague scélérate, La BF15, Lyon

2006

  • Hôtel d’Esterno, Frac Bourgogne, Dijon

 

EXPOSITIONS COLLECTIVES

2009

  • Sauvagerie domestique, Galerie Edouard Manet, Gennevilliers
  • La boîte, Micro-onde, Vélizy-Villacoublay

2008

  • Stock transit: des histoires en objet, Le Grand Café, Saint Nazaire

2007

  • La Pensée Sauvage, Galerie Chez Valentin, Paris
  • Mimetic, Centre d’art de l’Yonne, Tanlay
  • Fragments d’un temps oublié, FRAC Bourgogne, Louhans

RÉSIDENCES

2010 Transfer, NRW Kultur Sekretariat Wuppertal, Rhénanie du Nord, Allemagne

2002-03 Rijksakademie, Amsterdam, Pays-Bas

 

Un catalogue monographique paraîtra fin 2011, édité par le Frac Bourgogne, coproduit avec le Centre

d’art contemporain – la synagogue de Delme et l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Lyon.