Jean-Marc Bustamante fait ses débuts dans la photographie dans les années 70 aux côtés de Brihat, puis de William Klein. Dans les années 80, avec Bernard Bazile, ils s'associent sous le nom de Bazilebustamante. Cette association lui offre la possibilité de réaliser ses oeuvres en trois dimensions, d'étendre sa pratique à d'autres supports que la photographie.

Jean-Marc Bustamante n'est pas intéressé par l'architecture, ni par l'espace, mais par ce qui constitue un lieu, un lieu pour les hommes, avec ses propres limites. Dans la synagogue de Delme, ni tableau, ni sculpture. L'oeuvre est faite de cailloux blancs qui amplifient la lumière, mais aussi accentuent la présence de l'homme qui marche et s'entend. Ses pas résonnent dans le silence. De même, les miroirs repoussent les limites et renvoient à celui qui regarde sa propre image. '' Je me sens plus proche des hommes que de Dieu '' déclare Jean-Marc Bustamante. '' J'ai voulu rendre ce lieu, clair, lumineux et sonore. Je n'envisage pas l'homme debout devant l'oeuvre comme devant un être supérieur, mais beaucoup plus devant une sorte d'alter ego. ''

A propos de son travail, l'artiste déclare : '' J'appartiens à une génération qui n'a rien inventé mais qui travaille les objets, les perceptions sensorielles, les interstices entre l'art et le document, afin de donner un sentiment transformé du monde. ''

Aujourd'hui Jean-Marc Bustamante bénéficie d'une reconnaissance internationale. Il expose dans des lieux prestigieux telles la Galerie du Jeu de Paume à Paris, la Tate Gallery de Londres, et la Documenta de Kassel. Il représente la France à la biennale de Venise 2003.