Claude Closky aime les publicités de magazines, les attractifs produits de supermarchés, les gestes quotidiens auxquels on ne prête pas attention. Il montre à la Synagogue de Delme quelques uns de ses répertoires méthodiques sous forme d'images vidéo et de diapositives. Claude Closky préfère l'image à l'imaginaire. Images de femmes et de publicité qu'il transforme en souvenirs intimes. Il reproduit, sans manipulation d'aucune sorte, des images, des logos et des identités visuelles. Il utilise des formats standardisés, dessine sans s'appliquer, fait parfois appel à l'intervention d'autrui. Closky fait de la consommation à la fois un élément de son langage et un langage propre. A l'inverse de la publicité qui utilise, détourne ou s'inspire d'autres modes narratifs, l'artiste met à jour la syntaxe et le vocabulaire propre à la consommation.

Dans le même espace, au rez-de-chaussée, Taroop et Glabel, nom d'un groupe éclaté entre Bruxelles, Paris et Genève, qui apprécie la Lorraine en général, l'Ossuaire de Douaumont et la gare de Metz en particulier, se sont faits designers en proposant une suite de décors personnalisés pour l'espace militaire. Le titre '' Ah Dieu ! que la guerre est jolie '' est emprunté à un vers d'Apollinaire. Leur travail se présente essentiellement sous la forme de panneaux impeccablement réalisés avec du plastique adhésif en texte, en dessins.