Jean-Claude Guillaumon ne connaît qu'un seul sujet : Jean-Claude Guillaumon. Il se photographie tous les jours et pratique volontiers la citation. Ces photographies sont un clin d'oeil ironique aux autoportraits peints des artistes, tel Rembrandt. Il invente des jeux, des oeuvres destructives ou transformables et des happening, tableaux vivants qui sont autant de gestes critiques de la réalité artistique. L'exposition à la Synagogue de Delme est placée sous le signe de l'autoportrait, de l'ironie, mais au-delà une réflexion sur notre propre condition.

Dans les séries du peintre dans tous ses états et clichés (à la palette, sur son lit de mort, avec son modèle...) l'unique protagoniste de ces grandes photographies noir et blanc ou couleur est Guillaumon lui-même, jouant tour à tour le rôle de l'artiste et du modèle. La deuxième partie de l'exposition est une partie de jeu de go qui peu à peu se dérègle. Cette oeuvre, créée en 1993 utilise des moyens vidéo, et de projections d'autoportraits de l'artiste.

Mémoire de l'oeuvre de Jean-Claude Guillaumon, la photographie, la vidéo, la projection... deviennent les principaux vecteurs de son ironie, et sa propre image, son motif quasi exclusif.