Marthe Wéry mène une démarche particulière, sur la ligne, la surface, la couleur. Elle accorde par ailleurs beaucoup d'importance à la relation entre les oeuvres et le lieu où elles sont exposées : il y a toujours un double travail : celui de la peinture et celui du rapport au lieu et à l'architecture. Pour exposer à la Synagogue de Delme, elle a mené une réflexion avec un architecte, Christian Kieckens. Le lieu a été revu sous toutes ses coutures, puis retravaillé sur la maquette en atelier.

A la Synagogue de Delme, l'intention de Marthe Wéry était au départ de s'inscrire dans l'axe de l'architecture et peut-être de souligner certains points de rencontre du système de construction ; elle recherchait une intervention minimale, une participation au système de construction. Deux éléments essentiels ont retenu son attention : la lumière et le volume. De cette réflexion sont nées quatre pièces, disposées de façon dissymétrique par rapport à l'architecture. Leur dimension (4,50 x 3,50) et leur disposition font écho à la volumétrie et à la lumière de l'architecture. Marthe Wéry souhaite que le visiteur se sente pris dans une action d'ensemble formée par les oeuvres, l'espace et l'architecture.

La recherche de Marthe Wéry l'a menée à une oeuvre qui prenait plus en compte le volume de l'espace qu'une inscription harmonieuse. Les pièces vont jusqu'aux murs dans une position dissymétrique par rapport à l'axe central. '' Je suis amenée en plus, à les incliner pour qu'elles participent au volume de la lumière. La lumière constitue un élément primordial, dynamique et essentiel de l'esprit du lieu. ''