Espace Presse
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Ash Love s’intéresse à la toile du récit, la manière dont on l’assemble, la façonne, la fait dévier de sa trajectoire évidente. Par une pratique polymorphe de la peinture, sculpture, installation et écriture, iel compose des pièces polysémiques, alliant alphabets multiples, emojis et artefacts personnels. Ses récits se déroulent sur la surface de la toile, dont le fond est peint en noir, analogie à l’écran numérique. Texto, stérilet, papillon néo-tribal et coeur brisé, le champ lexical de son travail investit des formes intimes mais communes, où le sens et le non-sens se déchiffrent comme un rébus.
Par entrecroisement de ses dessins et de formes trouvées sur internet, chaque image participe à l’élaboration d’un lexique. Son travail évolue dans le domaine des mots, espaces clos qu’iel cherche à ouvrir, trouer, comme pour s’assurer que leur pensée ne sera jamais complètement encerclée par leur.s définition.s. Le cadre des espaces normés, comme l’écran du téléphone, fonctionne comme structure à l’élaboration de la narration.
Les espaces se mêlent : espace émotionnel du corps, des entrailles, de l’utérus, jusqu’au sol sur lequel on marche, piétine, tombe. L’espace physique mais aussi virtuel de la toile (web) et des interfaces dans lesquelles interagissent les voix multiples du je - personnel et collectif - que nous habitons. Son travail se porte particulièrement sur les identités queer et récits de minorités de genre, qui se définissent en dehors de la binarité.
Le travail de Love est un questionnement permanent sur les outils qui permettent de composer et décomposer le(s) réel(s) et tous les interstices des récits - ouverts et potentiels - qui restent à écrire.
Le programme de résidence d’artistes est organisé en collaboration avec le Parc Naturel Régional de Lorraine et la commune de Lindre-Basse.
Ash Love (1996) a reçu en 2021 son Bachelor en Arts Visuels à la HEAD Genève (Suisse) et est diplômé.x en 2018 de l’Université de Bordeaux Montaigne et de Macquarie University à Sydney. Son travail a été montré à SAW, Sofia (2020); CAPC musée d’art contemporain, Bordeaux (2021); Galerie Fabienne Lévy, Lausanne (2021); Prenzlauer Studio, Berlin (2021); Martin Asbæk Galerie, Copenhague (2022); Rebonkers, Varna (2022); Continuum, Bordeaux (2022); 66e Salon de Montrouge, Montrouge (2022); Forde, Genève (2023) et sera présenté en septembre prochain à Æther, Sofia (2023). Son travail fait partie des collections du CAPC (2022), de la Ville de Montrouge (2022) et du Fond d’art contemporain de la ville de Paris (2023).