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Théophylle Dcx

Du Dimanche 8 Septembre au Mercredi 27 Novembre 2024


Dans un monde saturé par les flux d’informations constantes et souvent anxiogènes, où chaque crise semble se rappeler à nous via des notifications incessantes, certains choisissent d’imaginer d’autres voies. De nombreux artistes défendent l’importance de repenser nos modèles, en se tournant vers des dynamiques collectives et solidaires. Théophylle Dcx s’inscrit pleinement dans cette démarche. Conscient des crises qui nous affectent, il ne cède pas au découragement ambiant : sa réponse artistique s’incarne dans la fête, la joie et l’amour. Une riposte fragile mais puissante, qui prend forme à travers l’art et interroge notre capacité à réinventer ensemble des manières de vivre, de partager et de créer.

La pratique de Théophylle Dcx nous parle frontalement de VIH, de sexualité, d’hédonisme et de fête, au sein d’un cadre socio-politique marqué, abîmé, et parfois même terni par un découragement diffus. Pour l’artiste, le pessimisme ambiant se veut festif, quoiqu’il arrive, et doit être déjoué par tout ce que les êtres humains ont pu bâtir de positif : le vivre ensemble, le partage, la confiance et l’amour. Sa prose, ses performances, mises en scènes et travaux plastiques exhalent une générosité et un don de soi, dans l’effort et la sincérité d’un réalisme cru. Souvent autobiographiques, les créations de l’artiste nous plongent dans l’organisation quotidienne de sa vie, dans sa passion pour la musique électronique à la fois underground et mainstream, faisant vibrer les dance floors. Ces cadres de réjouissance ne sauraient estomper un intérêt marqué pour l’histoire des luttes, celle ouvrière, celle des minorités, celle des communautés LGBTQIA+ qui, dans ses œuvres, se rejoignent, fusionnent dans la mise en forme d’une aspiration pour une véritable convergence des luttes. 

Ayant grandi à la lisière des forêts près de Saint-Étienne, Théophylle Dcx se remémore son adolescence à la campagne comme un souvenir à fois étouffant et source d’évasion, principalement grâce à la plus pop des musiques, écoutée des heures durant dans sa chambre. Si la ville lui a offert de nouvelles opportunités d’exploration et de rencontres, elle n’a jamais totalement apaisé son sentiment d’inadéquation avec son environnement rural d’origine. Aujourd’hui, au sein de sa résidence à Lindre-Basse, Théophylle explore ces souvenirs à travers l’usage d’objets issus de cette période charnière de sa vie, revisitant ainsi des symboles de son adolescence pour nourrir ses expérimentations artistiques. Il cherche à réconcilier cette tension intérieure en se réappropriant la lenteur et le calme de la campagne, et espère peut-être en faire un lieu central dans l’écriture de nouveaux imaginaires queers.

 

 

Le programme de résidence d’artistes est organisé en collaboration avec le Parc Naturel Régional de Lorraine et la commune de Lindre-Basse.

  


Né en 1996, a grandi dans la campagne de Saint-Étienne ; diplômé de la Villa Arson en 2022, il vit et travaille aujourd’hui à Marseille.

Sa pratique artistique mélange écriture poétique, performance et vidéo. Au travers de ces médiums, il explore et met en scène ses différentes coordonnées sociales et politiques de jeune pédé, de personne séropositive, d’artiste et de fêtard passionné par la musique, la danse et le clubbing. L’affectivité, l’amour et le désir jouent un rôle important dans les narrations qu’il déploie - dans ses vidéos blogging comme dans ses performances publiques. L’empuissancement par la célébration collective, le lien aux autres, la force des mots, les possibilités et les limites du corps sont autant de sujets qui traversent les dispositifs, toujours situés, qu’il présente au public. Souvent collaboratifs, ses projets incluent des proches, artistes, activistes, ou auteur·ices avec lesquel·les il se sent en communauté. Son travail traite le corps comme une archive et un geste politique incarné, sur lequel apparaissent les reflux de l’histoire, les enjeux des luttes sociales et le besoin d’émancipation des régimes normatifs contemporains.

Biographie par Thomas Conchou, directeur du CAC La Ferme du Buisson.