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C’est à l’occasion de leur résidence à Lindre-Basse au printemps 2025 que Paul Garcin et Louise Mervelet proposent d’entériner leur collaboration de longue date, celle-ci ayant jusque là davantage pris la forme d’invitations (musicales et radiophoniques sur Tikka Radio, ou encore au sein du collectif KimPetrasPaintings). Mais cette fois-ci, c’est un désir de véritable collaboration in situ qui anime le duo. Nombreux sont les points communs dans la pratique des deux résident·es : tous·tes deux s’attachent à des contextes vernaculaires et historiques pour construire leurs propos et leurs identités plastiques, et cultivent une forme d’esthétique relationnelle qui les amène à discuter et créer une proximité avec les acteurs des différents territoires où iels évoluent, que iels ancrent aux travers de leurs esthétiques et de leurs références pop respectives.
Dans une pratique de performance, vidéo, musique, installation et peinture, Paul Garcin crée des storytellings convoquant l’autobiographie et l’autofiction, s’appropriant et détournant les modus operandi mis en place dans et par la pop culture mainstream américaine, dont les techniques marketings et l’imagerie l’imprègnent depuis l’enfance. S’interrogeant sur la construction du soi par les rapports de fascination et de souvenirs, ses pièces sont pensées comme des épisodes narratifs au sein desquels ses expériences se confrontent à des réflexions liées à l’amour, la queerness, le deuil, le doute, la solitude, ou encore la complexité des relations humaines.
L'esthétique pop de Louise Mervelet questionne la notion de divertissement en tant qu’arme de résistance et de subversion. Elle combine une pratique plastique d’atelier à un travail théorique ancré dans le champ du féminisme intersectionnel, des queer studies et de la littérature : ceci dans le but de créer des objets plastiques vecteurs de récits hors des sentiers battus de l’histoire des vainqueurs. Sa démarche est résolument collaborative, dispersée, transdisciplinaire et expérimentale.
Lors de sa résidence à Lindre-Basse, le duo souhaite prendre la Vallée de la Fensch et plus particulièrement son architecture comme point d’ancrage afin de développer une narration marquée par les spécificités du lieu, son histoire et des rencontres qu’iels feront sur place. La résidence de Lindre-Basse sera envisagée comme un terrain de rencontre et d’expérimentation entre les deux artistes afin de réaliser un corpus de pièces sculpturales, sonores et performatives à quatre mains. Conçues pour être autonomes, les propositions sculpturales deviendront des fragments de scénographie à activer lors d’une performance finale réalisée lors de l'ouverture d'atelier.
Le programme de résidence d’artistes est organisé en collaboration avec le Parc Naturel Régional de Lorraine et la commune de Lindre-Basse.
Paul Garcin est diplômé de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Nantes Saint- Nazaire en 2019.
Il vit et travaille à Aubervilliers. Son travail a notamment été présenté à Point Éphémère lors des festivals Superflash et Jerk Off, à la Villa Savoye de Poissy pour la Nuit Blanche 2024, au TUNantes, au Palais des Beaux-Arts de Paris pour Felicita19, ou encore à la Graineterie, centre d’art de la ville de Houilles, dans le cadre de la 13e biennale de la Jeune Création en 2020. Il mixe également sous le nom de joyful aries et démarre une émission sur Tikka Radio à partir de septembre 2024.
Inscrivant sa pratique dans une démarche résolument collaborative, il est l’un des membres fondateurs de KimPetrasPaintings, collectif à géométrie variable avec lequel il présente une première exposition GO FAR, GO HARD à Glassbox, restitution de la résidence l’Estive effectuée pendant l’été 2021. Par la suite, KPP sera invité à réaliser une installation et un workshop au Palais de Tokyo en février 2023, ainsi qu’à l’ESACM à l’automne 2022.
L'esthétique pop de Louise Mervelet questionne la notion de divertissement en tant qu’arme de résistance et de subversion. Elle combine une pratique plastique d’atelier à un travail théorique ancré dans le champ du féminisme intersectionnel, des queer studies et de la littérature : ceci dans le but de créer des objets plastiques vecteurs de récits hors des sentiers battus de l’histoire des vainqueurs.
Après avoir obtenu un diplôme en duo avec Quentin Blomet en 2018 à la Villa Arson, elle a participé à la résidence "Generator" à Rennes, puis elle est été chercheuse en DSRA aux beaux-arts de Annecy, et enfin résidente à la Fondation Fiminco. Elle travaille actuellement sur un documentaire sonore expérimental soutenu par Mécènes du sud, et cherche à développer les mediums de la musique et du son dans sa pratique, aux travers de nouveaux cadres conceptuels. Elle y explore et approfondit sa pratique du field recording et de l’enregistrement contextuel, ainsi que de l’interview et l’entretien, continuant ainsi d’entretenir un lien étroit avec la radio et les formats qu’elle propose. Elle est également programmatrice, curatrice et dj. Ainsi, elle a une une résidence mensuelle sur les ondes de Tikka Radio, depuis maintenant trois ans et demi et organise de nombreuses expositions et évènements musicaux en milieu alternatif et militant (Iveco Nu.e, La Caboteuse). Sa démarche est résolument collaborative, dispersée, transdisciplinaire et expérimentale.