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La formation initiale en Sciences de la Terre et en Géologie de Thomas Klimowski n'est pas étrangère aux interrogations que celui-ci développe à travers sculptures, installations ou vidéos. À l'instar de l'explorateur, il observe et accumule au cours de ses voyages de multiples informations qu'il transpose dans son univers plastique. Sa réflexion porte sur la notion de territoire au sens large : territoires physiques et naturels mais aussi sociaux, politiques ou économiques. Le paysage renvoie autant à un espace physique que mental. Les questions de frontière et d'identité sont également au cœur de son travail. Dans une des oeuvres conçues à Lindre-Basse, une ruine artificielle est constituée de pans de mur brisés et de symboles sculptés en bois, issus de tous les drapeaux du monde : croissants, étoiles, blasons et autres armoiries gisent au sol, comme tombés de leur support et privés de contexte. Ils forment un paysage intemporel, une géographie éclatée qui appelle de nouveaux repères.
Paradoxalement les sculptures et installations de Thomas Klimowski privilégient la frontalité du regard. Il s'agit plus d'écrans, de façades, de décors artificiels que d'espaces immersifs et tridimensionnels. Rien d'étonnant à ce qu'il s'intéresse aux panneaux publicitaires des bords de route, aux palissades, aux cartes... Il crée volontairement des "décors trompeurs faits de strates, où les effets de construction sont visibles". Le décor, l'envers du décor et son mode de construction ont tout autant d'importance. De l'étang de Lindre-Basse, autour duquel il a longuement erré, il retient l'aspect artificiel et le système d'entretien habituellement caché. C'est cette même structure cachée qui l'a inspiré pour la réalisation d'une de ses pièces.
Si l'artiste s'inspire souvent de son vécu personnel (ses voyages, ses rencontres, ses films préférés, l'Europe de l'Est) et de l'imaginaire collectif (issu en particulier des grands espaces américains, des road movies, des westerns), ses productions n'en sont pas moins abstraites. Il ne déroule pas une trame narrative mais laisse libre l'interprétation de formes, pourtant très ancrées dans le réel. Enfin, si les réalisations de Thomas Klimovski sont toujours extrêmement précises et rigoureuses, les matériaux employés sont pauvres et les tons colorés en camaïeu leur donnent cet aspect qu'il qualifie de "volontairement vieilli". "Car je suis daltonien et myope. Je navigue donc entre une vision floue et ternie et une vision nette. Une tension que je tente de rejouer dans mes travaux."
Né en 1978 à Paris. Thomas Klimowski vit et travaille à Lyon.
Il est diplômé en 2006 du DNSEP ENSBA Lyon.
Expositions collectives :
2005
2004