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Arnaud Elfort

Du Mercredi 1 Février au Mardi 15 Mai 2012


Dans son travail, qu’il s’agisse de photographies, de vidéos, de performances ou de textes, Arnaud Elfort convoque diverses figures placées à la marge, socialement et historiquement : ouvriers, précaires, SDF, ou encore discrets « héros » de l’émancipation des peuples africains, caribéens, africains-américains, amérindiens… dont il tente de dresser une anthologie depuis quelques années. 

Dans la série photographique intitulée anti-sites, qu’il réalise entre 2007 et 2011 au sein du collectif Survival Group, il recense les dispositifs qui s’insinuent de manière sournoise dans toute architecture susceptible de servir d’abri aux sans domiciles fixes. Il tente ainsi de décoder le vocabulaire formel des villes contemporaines et se penche sur la définition de l’espace public, ses limites, la manière de le partager ou pas, mais aussi sur les structures de pouvoir et de contrainte qui y sont en jeu. 

L’espace public est aussi le lieu où l’on érige des monuments, où l’on commémore de manière officielle, où l’on se rassemble… Pendant sa résidence, Arnaud Elfort se penche sur la mémoire collective et la manière dont celle-ci est rendue tangible : un monument est-il à même de transmettre efficacement l’Histoire ? Si oui, comment ? 

Par quel retour, quelle survivance, quelle réémergence de gestes, de paroles, de traces et de symboles, enfouis dans la mémoire ? 

Le Monument aux Héros de l’Armée Noire est devenu plus spécifiquement la pierre angulaire de sa recherche. Erigé à Reims en 1924, après la Première Guerre Mondiale, il est un hommage rendu aux soldats des colonies françaises ayant combattu contre les Allemands. Arnaud Elfort retrace l’apparition de cette sculpture monumentale, sa disparition en 1940, sa réplique à Bamako au Mali et s’interroge sur l’absence de la sculpture originale. C’est sur cette absence qu’il s’appuie, pour penser ce que pourrait être un tel monument en 2012, qui intègre tout autant la tragédie des conflits mondiaux, que les promesses non tenues de la décolonisation. 

Arnaud Elfort est né en 1975. Il vit et travaille à Paris. 

Il a étudié à l’école des beaux-arts de Reims et à l’Université Paris 8. Depuis 2005 il est membre actif et résident à La Générale (Paris et Sèvres), collectif d’artistes gérant résidences et ateliers. 

Il a récemment montré son travail dans le cadre de l’exposition Tératologie urbaine, conçue par l’artiste Simon Boudvin à l’Ecole Spéciale d’Architecture de Paris ou encore dans l’exposition Vélizy discovery au Centre d’art contemporain de Vélizy. 

Depuis 2005 il fait partie du collectif Survival group qui recense de manière systématique les dispositifs anti-sdf. Par ailleurs Arnaud Elfort écrit de nombreux textes-essais à découvrir sur le site internet : www.survivalgroup.org.