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Louise Siffert

Du Samedi 1 Septembre au Mercredi 28 Novembre 2018


Le travail de Louise Siffert trouve ses sources dans les théories contemporaines du management, le bien-être au travail et le coaching d’entreprise propre aux start-ups et au secteur tertiaire, mais aussi dans le spectacle burlesque, le one-man show, l’esthétique baroque et le New-Age. Ses performances mettent en scène des personnages hybrides entre guru manipulateur, coach rassurant et sculpture vivante qui, grâce à la surexploitation de leurs codes de langage et comportementaux, produisent une sensation de malaise révélant l’imperceptible violence et l’aliénation à l’œuvre dans le monde du travail contemporain.

Depuis 2015, l’artiste développe son projet Le Centre des Organisations positives, une série d’installations et de performances fondée sur la pyramide d’Abraham Maslow (1943), un schéma de hiérarchisation des besoins de l’homme au travail ayant jusqu’à nos jours inspiré les techniques du marketing et la gestion des ressources humaines. Elle s’y approprie les codes de communication du monde du travail rendant crédible un discours qui se trouve pourtant déséquilibré par ses dispositifs sculpturaux bricolés, aux matériaux précaires signifiant l’absurdité et la vacuité d’une méthode Coué uniquement pensée pour la performance salariales et la productivité. Louise Siffert n’oublie pas le public directement impliqué dans ses performances par le truchement de techniques de manipulation affective et incorporatrices telles que l’hypnose, la relaxation et la programmation neurolinguistique.
Son approche questionne plus globalement nos comportements en société, la construction inconsciente de nos habitudes tout en se posant la question du rapport entre art et travail. Car si la performance au travail semble être le moteur de productivité de notre économie contemporaine, en quoi l’artiste se distingue-t-il tant du salarié, alors que lui aussi performe et produit? Sans oublier que la figure de l’artiste, son mode de vie semble désormais l’exemple type du travailleur hors sol de l’économie libérale. 

À l’occasion de sa résidence à Lindre-Basse, Louise Siffert souhaite profiter de cette période pour poursuivre l’écriture d’une courte fiction filmique d’après l’œuvre du moraliste Baltasar Gracian L’Homme de cour (1647) qui servait à son époque de manuel à quiconque voulait réussir en société. Il s’agit d’un texte utilisé lui aussi dans le management à l’heure actuelle. Il contient une dimension performative, auto-suffisante et persuasive que l’artiste souhaite exploiter dans un nouveau film pour lequel l’atelier de Lindre-Basse servira à la fois de lieu de répétition, de décor et de dispositif sculptural. L’ouverture d’atelier sera l’occasion de découvrir l’avancée du projet et d’échanger avec l’artiste sur cette nouvelle étape de son travail.

 

Le programme de résidence d’artistes est organisé en collaboration avec le Parc Naturel Régional de Lorraine et la commune de Lindre-Basse.