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Cette artiste américaine, qui vit et travaille à Pasadena, Californie, développe une oeuvre multiple dans ses dispositifs, qui s'inscrit à la fois dans le champ des installations, des objets, du graphisme ou du design.
Ces oeuvres brouillent les définitions de ce qui appartiendrait à l'art ou aux arts appliqués, de ce qui hériterait de l'art abstrait ou des arts populaires, de ce qui relèverait du "high" ou du "low".
L'ensemble des oeuvres partagent une même fascination pour les couleurs chatoyantes, les matières sensuelles et les formes aériennes, allant parfois vers l'imagerie populaire et un univers délibérément onirique. Pae White réinvestit ainsi le plus banal des objets, des espaces ou des supports d'un surréalisme sophistiqué, héritier lisible des valeurs de la peinture ou de la sculpture, mais dont la forme finale peut s'avérer à la fois complexe et puissamment ornementale.
Ces oeuvres résistent remarquablement à un décodage didactique : elles invitent, dans la légèreté de leur fantaisie et dans leurs capacités quasi hallucinatoires, à la rêverie et à l'imagination, et finalement appellent à notre propre capacité à interpréter les choses.
Comme le remarque Alex Farquharson dans l'essai qu'il consacre à l'artiste*, "Pae White appartient à une génération d'artistes internationaux qui ont ravivé les questions de site et de contexte restées inexplorées depuis le milieu des années 70".
Ainsi, ses oeuvres se trouveront dans des lieux parfois périphériques aux espaces d'exposition : la vitrine de la librairie de la Galerie Buchholz à Cologne, l'espace éducatif d'un musée, et va jusqu'à se disperser dans les pages d'un magazine (Frieze, Make : Women's art magazine), ou les cartons d'invitation et catalogues d'autres artistes (Jorge Pardo, Tobias Rehberger). Lorsqu'il s'agit d'occuper l'espace d'exposition, Pae White ne vise délibérément pas la neutralité formelle; au contraire, il semble que la force de séduction et la libre inspiration dans une esthétique dite populaire, tendrait à réinvestir un lieu laissé vacant entre l'art et la vie, et que la liberté quant à l'endroit qu'elle occupe rend encore davantage obsolète la séparation habituelle entre l'espace dévolu à l'art ou à d'autres usages.