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La derniere brève : Série d'interventions dans le quotidien 'Le Républicain Lorrain' (Metz), 2004
Le projet que Michael Blum a développé durant sa résidence a prit place dans le journal régional le Républicain Lorrain, avec pour sujet notre capacité à appréhender l'information dans le rapport de proximité qu'un journal local présuppose, et au-delà, quel est notre rapport à l'information provenant de pays éloignés.
Une rencontre avec l'artiste a eu lieu le 27 mai, durant laquelle le public a été invité à découvrir son travail.
Michael Blum, né à Jérusalem en 1966, vit à Vienne (Autriche), après avoir étudié en France (Etudes d'histoire à Paris, puis Ecole de la Photographie d'Arles) et vécu à Amsterdam.
Ses travaux, qu'ils prennent la forme de publications, d'installations, de photographies ou de vidéos proposent une relecture critique de la culture et de l'histoire.
Après avoir travaillé essentiellement autour du langage et des systèmes de classification juqu'en 1997, Blum s'est attaché au champ de l'économie politique.
Si ces travaux émettent une critique claire de macro-systèmes et de logiques opérant à un niveau mondial, la force poétique de ceux-ci vient probablement de l'échelle individuelle que Michael Blum leur oppose avec simplicité.
Ainsi en est-il d'un voyage en Indonésie, où il part à la recherche du lieu d'origine d'une paire de Nike, traitant celle-ci comme un objet vernaculaire; la même approche traverse son récent projet de Linz, où il propose de réfléchir l'histoire du vingtième siècle à l'aune d'une histoire plus individuelle, liée au fait qu'enfants, Hitler et Wittgenstein partagèrent un temps la même classe.
Si Blum prend volontiers appui sur les théories économiques et politiques qui ont influencé ou contrarié l'économie libérale (Marx, Adam Smith) son approche peut aussi s'avérer très concrète. Ainsi à Mexico, il cherche à apprendre l'espagnol par l'intermédaire d'enfants qui vivaient auparavant dans la rue (en collaboration avec Carlos Amorales et le NGO El Caracol, 2000-01).
Cette "humanisation" de systèmes économiques et politiques vécus trop souvent comme des fatalités au même titre que les forces naturelles, nous incite à nous rappeler que ces systèmes sont avant tout la résultante de choix : la suite logique de cette démarche étant, naturellement, d'y proposer des alternatives.
Les vidéos de Michael Blum ont été présentées dans de nombreux festivals : Viper (Basel), World Wide Video Festival (Amsterdam), Videochroniques (Marseille), Festival du nouveau cinéma et des nouveaux medias (Montréal), et des institutions MIT List Visual Art Center, Boston, Ottawa Art Gallery, Frankfurter Kunstverein, Musée des Beaux-Arts, Calais,ou CAC, Vilnius). Certains de ses travaux ont été acquis par des collections publiques (Fonds National d'Art Contemporain, MNAM Centre Georges-Pompidou et Depot (Vienne).