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Santiago Borja

Du Mercredi 10 Juillet au Mercredi 4 Septembre 2013


Le travail de Santiago Borja revisite certaines icônes du modernisme occidental tout en tentant d’en révéler la part magique et spirituelle, souvent refoulée car perçue comme une force incontrôlable, voire comme une pathologie qu’il conviendrait de guérir.

Santiago Borja se saisit de divers objets : la Villa Savoye de Le Corbusier, le divan de Sigmund Freud, les motifs minimalistes de Sol Lewitt ou encore la collection d’objets du surréaliste André Breton… A chaque fois, ces lieux, ces objets, ces figures qui hantent l’art et la culture du XXème siècle sont mis en regard d’autres architectures, d’autres modes de pensées, d’autres savoir-faire immémoriaux, issus de cultures non occidentales.

Lorsque Santiago Borja fait construire une architecture en bois et feuillage par des communautés indigènes du Sud de Mexico, en vis à vis d’une maison de Le Corbusier près de Paris, lorsqu’il fait tisser un tapis par des femmes Wixariki pour remplacer le tapis persan qui orne le fameux divan de Freud, il ne cherche pas à mettre dos à dos les cultures mais à les contaminer mutuellement, afin d’en réinvestir le sens de part et d’autre et de les faire échapper à leur statut d’icône vide, purs produits de consommation culturelle dans un monde globalisé. Tissage, superposition, traduction et déplacements sont au coeur du travail de Santiago Borja.

Dans le cadre de sa résidence à Lindre-Basse, il mène une recherche sur ce qu’il désigne comme « l’architecture ésotérique », et dont on observe une renaissance dans certains milieux ruraux. Le retour à la nature et le désir de communion avec les « forces primordiales » en sont des phénomènes très caractéristiques en Europe, sur lesquels l’artiste souhaite se pencher.

Il s’appuie notamment sur une architecture emblématique de Rudolf Steiner, le Goetheanum, actuel siège de la Société anthroposophique universelle situé à Dornach près de Bâle, construit dans les années 20. Il superpose ce bâtiment, typique de l’architecture organique, à l’Anahuacalli, musée conçu par le peintre muraliste Diego Rivera à Mexico dans les années 50, et abritant des oeuvres d’art préhispaniques. Le rapprochement entre ces deux lieux, a priori très éloignés, est plus que troublant et renvoie à cette survivance des formes que Santiago Borja se plaît à déployer dans son travail.

Pour l’ouverture d’atelier, il propose au public d’assister à une séance d’eurythmie, danse spirituelle et parlée inventée par les anthroposophes…

Dans quelle mesure toute forme, et même le plus petit geste, peuvent-ils contenir des racines
spirituelles ? C’est une des questions qu’il nous invite à partager lors de cette soirée.

 

Marie Cozette

 

 

 

Santiago Borja est né en 1970. Il vit et travaille à Mexico.

Il a un diplôme d’architecture de l’université ibéroaméricaine à Mexico et un master de théorie et pratique de l’art à l’Université Paris 8. Il travaille actuellement sur un projet avec le Pavillon Mies van der Rohe de Barcelone et prépare une résidence à la Frank Lloyd Wright Foundation en Arizona.
Ses expositions individuelles et collectives récentes incluent entre autres le Freud Museum de Londres (2010), la Neutra Research House à Los Angeles (2010), le ZKM de Karlsruhe (2012), le centre d’art de Cajarc, la Villa Savoye de Poissy (2011), la fondation Jumex (2012) et LAXART à Los Angeles (2012).

Santiago Borja est membre du SNCA-FONCA Mexico.

Pour plus d'informations sur Santiago Borja : www.s-borja.com/