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Lors des discussions préliminaires avec l'artiste, le commissaire d’exposition a exprimé son enthousiasme pour une présentation exclusivement consacrée à la photographie. Il estimait non seulement qu'il n'y avait jamais eu de présentation de ce type dans la synagogue, mais il restait également intéressé par la manière dont Josephine Pryde utilisait la photographie dans son travail artistique, y percevant divers types de résonances et de glissements par rapport à ce qu'il considérait comme relevant d’une approche plus classique de ce médium. Josephine Pryde s'est rendue à plusieurs reprises au centre d'art contemporain - la synagogue de Delme, et a convenu avec lui qu'une exposition ne contenant que des photographies serait effectivement la direction à prendre.
The Splits en est l’aboutissement. Vous y verrez des cadres contenant une, deux ou quatre images, utilisant des effets de miroir et des répétitions de motifs tout au long du parcours. Cependant, les images sont également différentes les unes des autres, souvent juxtaposées à l'intérieur d'un même cadre et se répartissant en quatre catégories distinctes qui, pour des raisons de commodité, ont été nommées : Foreboding (Pressentiment), Dilemma (Dilemme), Instrument (Instrument) et Split (or, Sand) (Séparation (ou, Sable)).
Plusieurs vues de deux coiffures différentes, mais toutes deux élaborées, jalonnent l’exposition. Elles ont été créées par Sergio Renis, un coiffeur talentueux invité par l'artiste. Le modèle était Laffy, de l'agence de talent uns*. Les photographies sont prises de dos, sous différents éclairages. Ce n'est pas le genre de coiffure que l'on porte dans la rue. S'agit-il d'art ? Où se trouve la mode dans ce cas? Elles sont immobiles, prothétiques, et donnent corps à une identité transformée en coupe de cheveux. L’éclairage, en accord avec les matériaux et les formes, crée tour à tour des effets de tumeurs poudreuses courtisanes, de nuages aériens tachetés, ou de frondaisons reliées, traversées de fils flous et glissants, évoquant une aliénation subaquatique.
Ces images sont ponctuées par d’autres montrant du sable, comme pour générer à la fois des interruptions et des surfaces contenant de légers mouvements perceptibles d'un cadre à l'autre. Sur certaines images, on distingue le bord étroit de ce qui pourrait être un smartphone – avec une prise jack, indiquant son ancienneté –, un modèle qui, bien que vieillissant, est toujours utilisé, émergeant ici du sable, photographié en douceur sur une surface vibrante en rotation.
Où percevoir les « scissions » du titre (The Splits) ? La redaction de ce texte, qui annonce et accompagne l’exposition, s'est révélée un défi pour pouvoir combattre toute dissociation. Comment ne pas oublier l'œuvre d'art tout en faisant la promotion de l'exposition ? Comment reconnaître les matériaux utilisés à chaque étape ? Comment développer des théories à partir de cette expérience, du regard qu’on pose sur les œuvres, de leur contenu, de leur production et de leur installation à venir, et trouver le langage adéquat pour la diffusion ? Comment naviguer dans les mutations, les multiplications, les retournements et les juxtapositions qui sont les propriétés des images, des fichiers, des scans, des photographies ? Les potentiels de l'infini ? Comment examiner attentivement la tendance de ces textes à aboutir à une forme de "pertinence" auto-proclamée? Pertinence par rapport au temps, à l'espace, à la technologie... Comment y parvenir ? Pertinence, dont la traduction anglaise relevant est un mot qui trouve ses racines dans l'élévation et la répétition du même, une étymologie qui en appelle à l'effort pour s'élever, pour revendiquer, pour envoyer une pétition afin d'appartenir au présent. Mais le présent se fragmente ! La requête n'est pas recevable !
The Splits s’aventure dans le domaine généré par ces questions et exclamations, en déployant des déplacements et des répétitions à peine perceptibles, par le biais de modes capillaires, de leurs confections et de leurs artifices – devenant un simple point d'appel au sein de la communication disloquée d'un présent instable.
Le centre d’art contemporain – la synagogue de Delme et Josephine Pryde souhaitent remercier Sergio Renis, Susanna Kirschnick, Clemens Jahn, Paul Niedermayer, Gernot Seeliger, Lafayette Vanderkin-Jus, Max Weiland & uns* talent agency, Reetta Nummi, Jonas Kuck, Valentin Hesch, Wasim Ghrioui, Mizuki Kin Tachibana, Malte Seibt, Thomas Ballot, John Kelsey, Guillaume Lemuhot et les employés municipaux de Delme.
Josephine Pryde (née en 1967 au Royaume-Uni) est diplômée de la Central Saint Martin's School of Art de Londres. Sa pratique artistique s'appuie sur la photographie, la sculpture, l'écriture et la performance pour réfléchir et remettre en question les images et les technologies, ainsi que les cadres et désirs qui les accompagnent. Elle vit et travaille à Berlin, où elle enseigne également à l'Universität der Künste.
Son travail a été montré à l’occasion d’expositions personnelles à l’Art Institute de Chicago ; Soccer Club Club, Chicago ; Reena Spaulings Fine Art, New York ; Gandt, New York ; Galerie Neu, Berlin ; A Certain Lack of Coherence, Porto ; Simon Lee Gallery, Londres ; Goton, Paris ; CCA Wattis Institute of Contemporary Arts, San Francisco ; Institute of Contemporary Art, University of Pennsylvania, Philadelphie ; Arnolfini, Bristol ; Temnikova & Kasela, Tallinn ; Galerie der Stadt, Schwaz ; Kunstverein Düsseldorf ; Kunsthalle Bern ; Chisenhale Gallery, Londres ; MD72, Berlin ; Richard Telles Fine Art, Los Angeles ; Secession, Vienne ; Galerie Christian Nagel, Cologne ; CUBITT Gallery et Studios, Londres ; Xavier Hufkens, Bruxelles ; Kunstverein Braunschweig, Brunswick ; Gabriele Senn Galerie, Vienne ; The New Art Centre, Salisbury ; Galerie Meerrettich, Berlin ; Succession, Londres… de même qu’à l’occasion d’expositions collectives à la Fitzpatrick Gallery, Paris ; The Briefing Room, Bruxelles ; Hollybush Gardens, Londres ; Museum Bell Park, Kriens ; Kunsthal Charlottenborg, Copenhague ; MUMOK, Vienne ; Charim Galerie, Vienne ; Bonner Kunstverein, Bonn ; MoMA, New York ; MUDAM, Luxembourg ; Berghain, Berlin ; Lafayette Anticipations, Fondation d'entreprise Galeries Lafayette, Paris ; Bonner Kunstverein, Bonn ; Kölnischer Kunstverein, Cologne ; Kunstverein für die Rheinlande und Westfalen, Düsseldorf ; Miguel Abreu Gallery, New York ; Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig Wien, Vienne ; Galeria Municipal de Porto ; Serpentine Gallery, Londres ; Greene Naftali, New York ; Christian Andersen, Copenhague ; National Museum, Oslo ; Marianne Boesky Gallery, New York ; Marta Cervera Gallery, Madrid ; Mathew Gallery, New York ; Mercer Union, Toronto ; KunstnernesHus, Oslo ; Artists Space, New York ; MalmöKonsthall, Malmö ; Tate Britain, Londres ; Midway Contemporary Art, Minneapolis ; Musée d’art contemporain des Laurentides, Saint Jerome (CA) ; Künstlerhaus Bremen ; Centre Pompidou, Musée national d’art Moderne, Paris ; Whitney Museum of American Art, New York ; National Gallery of Kosovo ; Kunstverein Hambourg ; Künstlerhaus Stuttgart ; Bodega, New York ; Galerie Chantal Crousel, Paris ; Shanaynay, Paris ; Kunstlerhaus, Graz ; Deborah Schamoni, Munich ; Downtown Photography Space, Los Angeles ; Kunstverein Munich ; Sculpture Center, New York ; Generali Foundation, Vienne ; Marres Centre for Contemporary Culture, Maastricht ; Museum für Gegenwartskunst, Bâle ; Contemporary Art Museum, St. Louis (MO) ; Frac Ile-de-France, Paris ; Museum of Contemporary Art, Miami ; Vilma Gold, Londres ; Witte de With, Rotterdam ; Galerie Daniel Buchholz, Cologne ; Galerie Emmanuel Layr, Vienne ; after-the-butcher, Berlin; Galerie Rauhfaser, Hamburg ; The Top Room, Londres ; Trial Balloon, New York.